À chaque remaniement ministériel, s’exprimer sur les défis du nouveau Gouvernement est un exercice bien tentant auquel succombent de nombreux dirigeants, venant ainsi grossir le cortège des experts (parfois d’un jour) et des commentateurs de tout poil.

Parmi les dirigeants, certains n’hésitent pas longtemps avant de se lancer.

Et on les comprend !

Le #Attal arrive logiquement en trend topic depuis plusieurs jours et les nominations dans les différents ministères vont continuer à concentrer l’attention des médias et des réseaux sociaux.

Le timing est donc particulièrement propice pour dire ou demander quelque chose, parfois au nom de son secteur, à « son » nouveau ministre.

Il y a d’ailleurs fort à parier que les lettres ouvertes dans ce sens vont se succéder.

Oui mais, d’autres dirigeants d’entreprise hésitent. Et il est vrai que ce ne sont pas des « experts » comme les autres …

Leur est-il vraiment possible de s’exprimer sur LinkedIn (ou autre) sur un sujet d’actualité intrinsèquement politique comme un remaniement sans que ce post soit lui-même politique ? Car s’il y a une opportunité de parler (en espérant être entendu) il y aussi un risque.

En d’autres termes comment réussir à entrer dans le débat sans aller sur un terrain politique ?

Un sacré tour de force en effet que ne pourra pas accomplir une précaution oratoire comme : « sans vouloir aller sur le terrain politique » ou « loin de moins l’idée de » …

Parmi les dirigeants qui se lancent, ceux qui arrivent donc à bien interpeler un nouveau ministre répondent, semble-il, à 2 conditions :  d’abord, ils sont compétents sur le sujet sur lequel ils s’expriment. C’est un basique qui vaut d’ailleurs pour n’importe quelle prise de parole, mais qu’il est toujours utile de rappeler. À cette légitimité s’ajoute un autre impératif :  ils doivent aussi être sincères.  C’est aussi un poncif, mais là encore mieux vaut le rappeler avant de prévoir n’importe quelle prise de parole.

En résumé, « interpeler » un nouveau ministre est un art délicat pour un dirigeant et donc un sujet d’appréciation personnelle, qui n’appartient qu’à eux.